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Bonjour Nicolas ,peux-tu te présenter brièvement à nos lecteurs ?

 

Nicolas Martin, 27 ans, j’habite dans le Trièves où j’exerce la profession de livreur dans une minoterie.

 

Peux tu nous parler de tes débuts en CAP ?

 

J’ai commencé à courir par hasard vers 15 ans pour suivre mon cousin. Il a 10 ans de plus que moi et à l’époque, il faisait un peu de raid multisports et de course d’orientation. J’ai découvert la CAP en arpentant les forêts autour de chez moi et ensuite, le virus ne m’a plus quitté.

 

Tu as connu une belle progression ces dernières années ,ce qui t’a d’ailleurs valu une première sélection internationale.

Peux tu nous éclairer sur ce que t’as permis de progresser d’une telle manière?(ton fonctionnement ,tes entrainements…)

 

D’abord, je pense qu’il faut que je remercie mes parents car ils m’ont donné des bons gènes pour pratiquer des sports d’endurance. Ensuite, ma progression a coïncidé avec une pratique sérieuse et cadrée. En mai 2010, j’ai rencontré Patrick Bringer qui a accepté de m’entrainer. A partir de ce moment là, j’ai découvert ce qu’on peut qualifier d’ entrainement qualitatif et quantitatif. Avant,  je courais 5 à 6 fois par semaine mais ce n’était que des footings. Ensuite, j’ai découvert la VMA, la PPG, le seuil, les sorties longues ainsi que l’entrainement croisé (vélo essentiellement). Pour progresser, il n’y a aucun secret particulier si ce n’est  le fait d’être sérieux et surtout patient. On récolte toujours ce que l’on sème en particulier dans notre sport où le talent ne suffit pas toujours. Aujourd’hui, je m’entraine entre 8 et 12h en moyenne avec quelques pics plus volumineux en période de vacances. L’hiver est moins volumineux et plus axé sur les bases de la course à pied  avec un bon cycle de développement ou plutôt de maintien de la VMA, de la PPG et quelques cross pour voir sa vraie valeur de coureur. C’est une période essentielle, si on sort en forme de l’hiver, la saison suivante doit bien se passer. En période spécifique, les sorties augmentent en durée, on travaille plus l’endurance de force, l’endurance active ainsi que la préparation physique spécifique (pliométrie…)

 

Actuellement tu es tout proche des meilleurs, quels sont   selon toi , les points que tu dois améliorer?

 

La difficulté de notre sport, c’est que tout n’est qu’un éternel recommencement. On peut être le meilleur un jour et ne plus l’être le lendemain. Il faut donc toujours se remettre en question pour essayer de progresser. Il faut que je progresse dans le domaine de l’endurance de force car j’éprouve souvent des diffilcultés à suivre les meilleurs sur des parcours à fort dénivelé. Ensuite, je dois apprendre à moins subir les débuts de course et à être un peu plus acteur lors des compétitions. Globalement, je pense que je peux encore faire des progrès mais l’inconnu, c’est de savoir jusqu’où je peux aller. Rechercher mes limites physiologiques, c’est aussi un peu ce que je recherche dans ma pratique.

 

De plus en plus on constate une professionnalisation des coureurs (salarie de marques, de team..,)envisages tu de franchir le pas?

 

Je fais déjà partie d’un team (Sigvaris Sports team trail) qui m’aide financièrement pour les divers frais de course ainsi qu’au niveau matériel. C’est un énorme confort pour notre pratique. Pour le côté professionnel, ça dépend des conditions proposées. Je vais avoir 28 ans donc si c’est avec une reconversion professionnelle à la sortie, je dirais oui sans hésiter. Sinon, c’est plus discutable. Aujourd’hui, je pratique ma passion sérieusement, de manière compétitive mais je pense qu’un travail offre une certaine stabilité sociale, permet de débrancher du monde sportif.

 

Quels seront tes objectifs pour cette saison 2014?

 

Si je ne dois donner qu’un seul objectif, ce serait une qualification pour le championnat du monde de trail 2015 qui se déroulera à Annecy. Pour remplir cet objectif, il faudra être sur le podium et de préférence sur l’une des 2 premières marches lors du championnat de France à Buis les Baronnies.

Je vais aussi participer au championnat de France de course en montagne avec je l’espère une équipe de l’EAG compétitive. A titre personnel, je ferais de mon mieux sur cette course dans une discipline que je vais découvrir.

Prochainement, je participe au trail du Ventoux. J’ai fait une prépa sérieuse et je vise un podium pour ce premier gros rendez vous de la saison.

Ensuite, je serais au trail de le Drôme sur le 38 kms pour découvrir en partie le parcours du prochain France de trail qui aura lieu au même endroit. L’été sera consacré à l’entrainement pour tenter de faire une belle fin de saison avec le France et les Templiers.

 

As tu certains objectifs ou certaines envies de course à plus long terme(ultra?)

 

Des objectifs en ultra pour le moment, la réponse est clairement non. J’aime les courses où le rythme est plutôt soutenu. A plus long terme, je ferais sans doute un ultra dans ma vie pour le côté défi et pour voir si ça peut me plaire.

 

Enfin ,as tu une séance type  que tu aimes particulièrement?

 

J’aime bien les séances de montée/descente du style 3*20’ à allure spécifique. J’aime bien aussi les sorties longues en montagne juste pour le plaisir sans consigne particulière si ce n’est un dénivelé ou une durée.

 

Une que tu redoutes ?

 

Je pense que comme l’immense majorité des coureurs, je ne suis pas très fan des grosses séances de VMA (style 8*1000m)  en particulier lorsque je dois les faire seul. Personnellement, avec mon entraineur, ce n’est pas tellement une séance en particulier que je redoute mais plutôt l’enchainement de ces dernières à certaines périodes. Quand tu reçois le plan d’entrainement et que dans la case observation, il y a une phrase du style « On ne cherche pas la gestion mais bien le fait d’aller dans le mur de sorte à pouvoir difficilement lever la canne en fin de séance », je sais que je vais souffrir.

 

As tu une devise?

 

« Sans travail, le talent n’est qu’un immense défaut »P1020091

 

Et enfin un conseil pour nos lecteurs?

 

Faites du sport sous toutes ses formes, partagez de belles sorties avec vos amis ! N’oubliez jamais la notion plaisir tout en vous rappelant que le travail paye toujours.

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