Posté par | Catégorie(s) : Non classé.

1390654_676777435667946_2142244561_n2013-03-24 10.46.48

bonjour  julien

peux tu te présenter rapidement ,nous parler de ton parcours de sportif, tes débuts dans le sport ,et tes débuts en course a pied?
Bonjour, j’ai 33 ans, je suis originaire d’un petit village de Haute-Loire mais aujourd’hui je vis du côté de Chambéry ou j’exerce l’activité de coach sportif/préparateur physique. J’ai débuté le sport très jeune, par le foot comme beaucoup, mais j’ai toujours été baigné dans le monde de la course à pied car mon père pratiquait la course sur route. J’ai démarré en le suivant sur les courses de la région. Puis ensuite j’ai commencé à participer aux cross UNSS, avant de prendre ma première licence il y a presque 20 ans en 1994. J’ai alors pratiqué le cross et la piste avec toujours un peu de route, puis en junior j’ai découvert la course en montagne et j’ai tout de suite accroché.
Apres de nombreuses années passées au club de Firminy, tu as choisi d’intégrer l’EAG,pour notre plus grand plaisir.
quelles ont été les motivations de ce choix?
D’abord en vivant sur Chambéry, je voulais trouver un club plus proche de mon lieu d’habitation et l’EAG m’a paru évident car mon amie (Julia Combe) est licenciée dans ce club depuis plusieurs années. De plus, je côtoie les coureurs et certains dirigeant du club au niveau du hors stade depuis longtemps. Enfin c’est un club très bien structuré, avec de belles équipes dans tous les domaines.
peux tu nous parler de ton organisation(entraîneur, suivi médical ,kiné ect,l’apport du team adidas ……) ,ton rythme d’entrainement , un cycle de travail (les grandes lignes,),une semaine type…?
Au niveau de mon organisation, on est encore très loin d’un milieu très professionnel comme on peut parfois l’entendre. Pour ma part je me fait moi même mes plans d’entrainement car c’est mon métier de formation, même si l’on dit souvent que ce sont les cordonniers les moins bien chaussés. Au niveau médical, je n’ai pas de suivi particulier, je ne consulte occasionnellement un ostéo et mon kiné est un des kinés de l’équipe de France de biathlon en qui j’ai une entière confiance. Au niveau sponsoring, Adidas m’apporte bien évidemment tout l’équipement nécessaire et une aide financière, mais toutes les aides sont bien sûr les bienvenues! Au niveau de l’entrainement, c’est toujours difficile de donner des volumes, des cycles ou des semaines types car cela varie énormément en fonction de la période de l’année mais cela peut aller de 5 à 12 sorties par semaine (tous sports confondus) soit 60 à 180km à pied. Certains cycles vont être axés sur la préparation physique générale, d’autres sur la puissance aérobie, l’endurance, l’endurance de force. De manière générale, je vais toujours du général, transversal au travail spécifique, dans l’idéal du court vers le long mais les calendriers ne le permettent pas toujours. Le point commun à quasiment toutes les semaine c’est la traditionnelle séance de VMA mais autour de ça cela peut très bien être de la PPG, de l’endurance aérobie, de la capacité anaérobie, de la PMA en côte…..
Tu es probablement l’athlète  hors stade français, le plus polyvalent et le plus performant.
cela doit être un sacre casse tête pour planifier ta saison?
Effectivement il y a plein de choses qui me font envie mais il faut forcément faire des choix. Des choix qui vont être influencés par le plaisir et l’envie mais aussi par la logique, la raison et les objectifs majeurs. Je privilégie toujours le challenge sportif, aujourd’hui trop de coureurs sont influencés par les médias, les sponsors, les copains…. mais il faut essayer de se détacher de tout ça. Pour ma part j’aime varier, je trouve du plaisir sur route, en cross, en montagne, en trail, donc j’essaye de mixer un peu tout ça sur une ou plusieurs saisons en essayant de faire en sorte que l’un profite à l’autre.
Ton planning 2014 est -il déjà établi?
Pour les gros objectifs oui. Je veux essayer d’être le plus performant possible au championnat d’Europe de course en montagne qui se déroule à Gap  le 12 juillet. Avant cela il y a aura le Championnat de France près de Firminy. La fin de saison sera axée sur le trail avec les championnats de France et une ou deux belles courses à l’étranger. En début de saison j’aimerai également faire un bon chrono sur 10km.
Des rumeurs laissent a penser que tu ferais la saison de cross!
Oui c’est prévu au moins du régional au France, nous devrions avoir une belle équipe.
 1382394_652994101400500_1948110967_n
Pourquoi ce choix, et pourquoi en as tu peu fait ces  10 dernières années?
C’est dernières années c’est vrai que je démarrais la saison de trail assez tôt donc cela faisait une saison trop chargée. Et puis j’avoue que les cross « plats comme la main » ne m’attiraient pas plus que ça. Mais aujourd’hui avec le trail et surtout après mon opération de 2011 j’ai eu envie de faire de nouveau des courses où ça coure vite, où c’est intense. C’est la base de tout!!
Quelles sont tes principales motivations et sources de plaisir en cours a pied?
Le plaisir dans la course à pied c’est la variété. Variété de paysages, de sensations, de vitesses, de dénivelés, de distances… c’est sans cesse différents et il y a une source de plaisir partout. C’est simplement une question de bien-être. Je suis aussi un compétiteur dans l’âme et la motivation c’est d’essayer de tirer le meilleur de ses capacités et de son organisme pour des objectifs importants mais réalisables.
Quel regard portes tu sur l’explosion du Trail au cours des 15 dernières années?
C’est une très bonne chose pour la démocratisation de l’activité physique, chacun peut trouver du plaisir de part la variété de cette discipline. Les courses se multiplient à foison et il est facile de trouver chaussure à son pied. Maintenant il faut faire attention à la banalisation des distances et des impacts sur la santé que cela peut engendrer. Il y a 15 ans un 25km était une course longue, puis ensuite c’est devenu 40km, puis 60km, puis 100….., aujourd’hui on a tendance à croire que 25km c’est à la portée de tout le monde et que  c’est ringard de rentrer le lundi au boulot en disant j’ai fait telle course de 20 ou 25 km. Mais non ce n’est pas banal! « La difficulté d’un parcours ne relève pas de la distance ou du profil mais de l’intensité que l’on y met »
Au niveau sportif, il faut encore que cela se structure pour qu’une vraie confrontation existe et non plus que chacun fasse sa petite course qui l’arrange dans son coin. Tout ça est en train de se mettre en place et c’est une bonne chose. Maintenant il faut que l’aspect sportif et l’intérêt  général prime sur les pressions personnelles et mercantiles.
un conseil pour nos lecteurs ?
Le moteur de la pratique c’est le plaisir, donc prenez du plaisir dans ce que vous entreprenez et soyez raisonnable dans votre pratique.

 

 

Laissez une réponse