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Vous ne connaissez peut -être pas Paul CLAPERA , notre coureur suisse (oui ,oui ,l’ALE recrute internationale !!!!).
Et bien ce petit récit d’une course au combien insolite et exigeant, va je l’espère vous permettre de mieux connaitre un de nos athlètes .
DCIM100GOPRO
Voici son récit , ses impressions, merci Paul.(en Français- suisse , j’ai laisse volontairement ses propos tel quel , plus savoureux!!)
« La Paz, la capitale(administrative) la plus haute perchée du monde. Celle qui chaque année depuis 3 ans me fascine pour ça culture, la particularité du site et surtout pour la beauté des gens qui l’habitent. Côtoyer des gens qui vivent dans une simplicité que nous ne connaissons pas en Europe te fait voir une autre facette de la vie et de ce qui réellement devient important. C’est notamment l’un de ces aspects qui me touche le plus dans mes séjours en Bolivie, vivre au plus proche de gens locaux, manger avec eux, sortir, etc… C’est probablement ce qui m’a fait tomber amoureux de ce pays. J’ai durant mes autres séjours allié sport et voyage mais comme j’ai déjà gravit les plus plus haut sommets de la Bolivie (Illimani et Sajama) je ne trouvais plus d’objectif qui puisse repousser mes limites. En 2013 j’entends parler du premier marathon d’altitude à La Paz. Je me disais au plus profond de moi: comme ça serait beau de faire une course comme ça… Et à chaque fois que j’y pensais je me disais qu’un jour je le ferai… Sans jamais fixer de date. Et  fin 2013, sentant la future nécessité de partir en vacances et ayant toujours la même envie de retourner à La Paz, je me décide de me lancer dans mon premier marathon mais pas n’importe lequel, faire le marathon le plus haut du monde à La Paz. Je suis certainement dans les premiers a avoir fait le grand pas car je me suis inscrit le 1er jour  , mon numéro de dossard en est le témoin, le 0019… C’est certainement la seule fois de ma vie que j’aurais un dossard « préférentiel ».
Durant ma semaine d’acclimatation, j’ai eu à maintes reprises l’occasion de parcourir certains tronçons du tracé de la course et à chaque fois je me disais: dimanche tu vas mourir! En effet les 14 premiers kilomètres sont pour monter jusqu’au péage de l’Alto perché a quelques 4100m…. ensuite dans d’autre zone par où la course passe, comme le cartier de Miraflores quelques autres montées sont encore de la partie sachant que nous somme au environs du 30ème km… et pour bien t’achever au 40km l’Av. Ballivian dans la zone sud qui n’a rien d’un faux plat…. bref je ne souhaite qu’une chose c’est : passer la ligne d’arrivée… et savourer ce moment de gloire. Hormis le fait que ce n’est pas un marathon pour battre un record personnel, bien que les meilleures arrivent au bout de l’épreuve en 2:34, le paysage qu’offre le tracé est unique et grandiose. Effectivement sur je pense 50% de la course tu contemples la ville et sa montagne Illmani.
Le jour-J arrive, une nuit plutôt courte car la course commence à 7h du matin… on (moi et une amie) rejoint le depart de la course a 0630 pas encore grand monde sur la ligne de departs donc c’est parfait pour se placer sur l’avant du peloton… les gens sont tous en train de faire quelques pas d’echauffement, d’ailleurs je me demande si c’est réellement nécessaire… je me fait vite remarquer par mon maillot de l’AEG et j’en profite de discuter avec ceux qui m’entourent. Les organisateurs annoncent le temps restant avant de débuter et anniment les participants… 5 min. avant le départ l’hymne bolivien est chanté fièrement par les participants. C’est quelque chose de très impressionnant et solennel.
OLYMPUS DIGITAL CAMERA pan!!!
Le départ est donné! on se dit; pars pas comme une balle car il y a quelques km à faire… mais il y a quand même du monde qui prennent le marathon comme un 5km… je sens que ça sera dure pour eux… Comme prévu l’ascension jusqu’à peajes del Alto (4100m) n’est pas une partie de plaisir mais en 1;23 on y arrive et on pense que c’est bon on va pouvoir dérouler sur la descente….
DCIM100GOPRO
 Ben non pas vraiment. Certes on avance plus vite mais ça tape violement… donc je commence à me dire que ça risque d’être plus dure que prévu… Fin de la « grande » descente de l’autoroute (23km) on rentre en ville et il faut remettre du couple dans les jambes, c’est dure mais on tient bon, une petite montée et une grande descente et par endroit raide sont au menu… attention les genoux… 26ème km là encore une grande montée raide, Là je sens déjà mes jambes qui commencent à dire; attention tu es dans le rouge… en plus de cela un besoin urgent se présente donc je me permets de demander en catastrophe à une gentille grand mère de pourvoir utiliser ses locaux… jusqu’au 30ème km ça va encore et ensuite c’est gentillement la descente aux enfers, Jusqu’au 40ème c’est encore de la descente, mais elle me détruit les pieds et je dois par moment marcher car je n’en peu plus… là je ne souhaite qu’une chose c’est de voir cette arrivée, mais la course n’est pas encore finie! encore de la montée au 40ème … j’entends certaines personne m’encourager disant : Venga choco! (allez blondinet) Ça t’anime un peu mais c’est dur de retrouver de la force… j’arrive enfin sur les derniers 500m, je retrouve je ne sais pas où un peu de jus pour finir en courant et je passe finalement cette fameuse ligne d’arrivée (4:24) qui annonce la fin du calvaire. On me passe au cou la médaille que chaque participant ayant passé la ligne d’arrivée reçoit et voilà c’est enfin terminé… je me sens exténué mais très fier d’avoir défié le marathon le plus haut du monde….
OLYMPUS DIGITAL CAMERA ouf!!!!
Jour-J +1 – bilan physique, mes jambes sont mortes, difficile de s’accroupir, de se lever, de marcher… mal au dos… j’ai en l’espace d’un jour pris 50ans… je sais maintenant ce que c’est d’être vieux – les choses que j’ai apprises: ne pas mangr épicé la veille, mettre de la crème solaire, faire plus d’entraiment de côtes, que l’altitude n’est pas aussi insurmontable qu’on le pense et qu’après le 30ème il y a encore 12km – la chose qui m’a marqué: le fairplay des participants.
En conclusion, bien que le chrono ne soit pas le meilleur, j’ai tout de même affronté une épreuve qui est à classer « hors catégorie ». J’ai fait ma première expérience sur un marathon qui est une longue sommes de montées et de descentes et pu tester l’effet de l’altitude en course. Ce jour là je me suis couché moins bête en apprenant de nouvelles choses quant à la course de longue distance. Finalement, c’est une course dure mais qui me laisse un arrière goût de reviens-y… donc je pense que j’aurais bien envie de la retenter une autrefois…. »

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